Plomb

risques liés aux poussières

L’absorption du plomb se fait par voie digestive (mains sales, aliments souillés, cigarette) et par inhalation (poussières, fumées).

Une fois présent dans le corps humain, le plomb est stocké dans plusieurs tissus dont les os, les reins, le sang, le système nerveux et son élimination naturelle est très lente, de l’ordre de plusieurs années même en cas d’arrêt de l’exposition.

Il peut être responsable de « saturnisme » professionnel. Il provoque des coliques en cas d’intoxication aigüe, des anémies, des atteintes des reins et du système neurologique en cas d’exposition chronique.

 

Le plomb peut Ă©galement ĂŞtre responsable d’anomalies au niveau de la reproduction :

  • Chez la femme : stĂ©rilitĂ©, des effets sur la grossesse (avortement, accouchement prĂ©maturé…)
  • Chez l’homme : altĂ©ration de la production des spermatozoĂŻdes.

 

Pour ces raisons, certains composés du plomb sont classés toxiques pour la reproduction et cancérogènes pour l’Homme par l’Union Européenne, ce qui implique d’identifier, d’évaluer le risque, de mettre en place des mesures de prévention spécifiques et d’inscrire ce risque dans le document unique.

Les affections liées à l’exposition au plomb sont reconnues par le Tableau n°1 des maladies professionnelles du régime général de la Sécurité sociale, « Affections dues au plomb et à ses composés ».

  • Remplacer les produits contenant du plomb par des produits moins toxiques.
  • Mettre en Ă©vidence et caractĂ©riser l’exposition.
  • PrĂ©venir l’inhalation de plomb (aĂ©rosols et poussières).
  • Faire respecter les règles d’hygiène au travail : ne pas boire, ni manger, ni fumer sur les lieux de travail. Se laver les mains et le visage avant chaque pause. Prendre une douche en fin de poste.

 

Et plus précisément :

  • Faire l’inventaire des procĂ©dĂ©s susceptibles de gĂ©nĂ©rer des poussières et fumĂ©es contenant du plomb.
  • Identifier les postes et situations de travail exposant aux Ă©missions de plomb.
  • Transmettre la liste des salariĂ©s exposĂ©s au mĂ©decin du travail, pour le suivi individuel des salariĂ©s.
  • Isoler la zone de travail sur chantier.
  • Opter pour un mode opĂ©ratoire le moins Ă©missif possible pour retirer le matĂ©riau contaminĂ© (sablage, dĂ©capage chimique, ponçage).
  • Mettre en place une prĂ©vention collective : captage des poussières et fumĂ©es Ă  la source sur les outils, ventilation dans l’atelier, nettoyage avec aspirateur Très Haute EfficacitĂ© (THE), gestion des dĂ©chets.
  • Fournir aux salariĂ©s les Equipements de Protection Individuelle adaptĂ©s : combinaison, gants, appareil de protection respiratoire (demi-masque filtrant ou cagoule Ă  ventilation assistĂ©e) Ă©quipĂ© de filtre P3, et en fonction des travaux (dĂ©capage thermique, chimique, ou oxycoupage), proposer une protection anti-poussière et gaz A2P3.
  • Mettre Ă  disposition deux locaux amĂ©nagĂ©s en vestiaires (vĂŞtements sales / vĂŞtements propres) et des douches entre les deux vestiaires.
  • Former les salariĂ©s sur la nature du risque, des voies de pĂ©nĂ©tration de la substance, de son devenir dans l’organisme, de son Ă©limination, des mesures d’hygiène Ă  respecter et des moyens de protection Ă  utiliser.
  • Organiser la prise en charge par l’employeur du nettoyage des vĂŞtements de travail.